Brésil : Au-delà d une fête, une initiative sociale.
Véritable tremplin favorisant le contact avec les habitant du quartier, l’afoxé « Tenda de Olorum » a permis à ses membres de réaliser un véritable travail d’observation et de réflexion au sein de la communauté. Massaranduba : quartier de la « cidade baixa » ( ville basse) : quartier pauvre. Ici le chômage est redoutable et n’épargne personne. Ici le temps est souvent en « surplus », et face à l’ennui, tous les moyens sont bons. La musique bat son plein, toute la journée. Les succès du moment passent en boucle : « Coraçao », décliné sous tous les rythmes, est indéniablement le succès de l’été 2005. Dans le quartier, c’est à celui qui montera le son le plus fort. Et tout le monde en profite.
Car la vie est dans la rue. Des rues animées, désordonnées. Les façades des maisons sont colorées en vert, bleu, rose ; les fils électriques tissent leur toile au dessus des têtes ; le soleil de plomb réchauffe les cœurs. Le temps passe…Les femmes sont aux portes des maisons, les bandes d’enfants passent comme des coups de vent, les hommes adossés aux coins des rue discutent. Toute la journée, dans un va-et-vient incessant, les habitants de Massaranduba se promènent, Havaianas aux pieds (les fameuses tongs brésiliennes), tee-shirts colorés, démarche lente et nonchalante. Avec toujours un sourire qui promet de surgir à chaque instant. Parfois, au hasard des errances, on se retrouve confrontés aux regards noirs de ceux qui ont la vie dure et qui, en une seconde, et sans le vouloir, vous font comprendre le poids de la fatalité. On comprend alors qu’à Massaranduba, l’urgence, c’est de survivre, qu’ici la vie est un combat, et que derrière cette joie de vivre apparente se cache une douleur que même les décibels ne parviennent pas à faire taire.
C’est en observant, en écoutant ce qu’avait à dire la communauté à travers ses mots, à travers ses gestes, que les membres de l’afoxé Tenda de Olorum ont pris conscience des difficultés auxquelles semblait confrontée la population. C’est ainsi qu’a surgit la nécessité d’engager une action concrète sur des questions essentielles telles que la criminalité, la drogue, la religion, le chômage, l’éducation sexuelle…Progressivement les activités carnavalesques se sont donc doublées d’un travail social au sein du quartier, favorisant les rencontres entre jeunes, destinées à les informer et à les prévenir sur les thèmes les plus sensibles. Profitant d’un programme lancé par le gouvernement fédéral visant à favoriser les initiatives associatives, le groupe d’afoxé « Tenda de Olorum » a naturellement décidé d’adopter le statut d’association, en 1987. Depuis, cette association à but non lucratif œuvre dans la valorisation de la culture afro-brésilienne au sein du quartier, et plus particulièrement auprès de la nouvelle génération. Parallèlement elle développe des activités éducatives : soutien scolaire, cours d’informatique…Elle projette même de mettre à disposition de la communauté une salle des fêtes destinée à développer diverses activités culturelles.
A l’aide de leurs propres moyens : bénévolat, motivation et persévérance, les membres de l’association affichent une volonté de prendre le problème à la racine et d’effectuer un véritable travail de fond : « Nous souhaitons engager une réflexion dès le plus jeune âge, pour que les problèmes actuels ne s’aggravent pas, et pour que les jeunes d’aujourd’hui ne reproduisent pas les erreurs du passé. » explique Roque Sotero, président de l’association, avant d’ajouter : «C’est une lutte de tous les jours, il faut beaucoup de travail et de persévérance, mais on va continuer à se battre. Se plaindre et rester les bras croisés n’est pas une solution.» En d’autres termes, ils font de leur action, l’unique voie de secours pour seconder le système dans ses failles.
A partir du 1er juin jusqu'au mois d'aout c'est la grande fête, les bons petits plats, les belles tenu pour des soirées & pour finir la fiesta jusqu'au bout de la nuit.....!
Que la fête commence.......!
§bje§ §trink§